Suite à la formation suivie en octobre 2012 sur « L’évaluation et l’auto-évaluation en FLE » organisée par le CREFECO et l’Association des professeurs de français d’Albanie j’ai essayé d’améliorer ma pratique de classe, de l’analyser, de concevoir des stratégies personnelles en matière de gestion du groupe d’apprenants faisant appel à la pédagogie coopérative, au développement des interactions et aux logiques gouvernant le développement de la motivation à apprendre. Je me suis dotée d’un référentiel d’évaluation favorisant une analyse réflexive des pratiques et de leurs conséquences en termes d’apprentissage.
Ce qui me dirige dans mon travail de presque 30 ans, c’est le souci de l’apprenant, n’être pas très dure dans mon évaluation parce qu’une mauvaise évaluation peut provoquer le manque de désir d’apprendre.
Je m’efforce toujours de faire une évaluation professionnelle éclairée de la qualité du travail de l’élève à un moment donné. Cette évaluation professionnelle est fondée sur des échantillons du travail de l’élève qui illustrent bien son rendement par rapport à des critères établis. La détermination des objectifs par le professeur est une composante clé du processus d’évaluation et aussi d’autoévaluation en matière d’enseignement-apprentissage. En particulier, le fait de déterminer des objectifs aide les élèves qui ont des attitudes négatives envers l’apprentissage ou qui n’ont pas une vision réaliste de leurs points forts et de leurs points faibles.
Je peux aider mes élèves à fixer des objectifs appropriés, à choisir des stratégies d’apprentissage efficaces pour atteindre leurs objectifs. Je me fixe des buts précis comme :
- Identifier le niveau des acquis ;
- Motiver les élèves dans le processus d’apprentissage ;
- Mettre en évidence les points forts et les faiblesses des élèves ;
- Orienter les élèves sur les professions de l’avenir ;
- Donner des orientations sur leur développement individuel ;
- Les aider à prendre des décisions, etc.
Pour moi ce qui présente des difficultés, c’est d’une part le fait de bien préciser ce qu’on doit évaluer et l’évaluation de chaque élève quand ils travaillent en groupe d’autre part. Je dois observer attentivement le rôle et le travail de chacun, pour être ainsi très objective sur le résultat final. Le groupe ne doit pas avoir beaucoup d’élèves parce que cela apportera des difficultés dans leur évaluation individuelle. Je fais l’évaluation par la note mais cette évaluation peut être subjective, inégalitaire et liée à des préjugés psychologiques, sociaux. Je pense que la seule évaluation nécessaire est celle qui consiste à situer l’élève quant à la connaissance de la matière ou de la maîtrise de son savoir-faire. A partir de là, des exercices de remise à niveau doivent être proposés à l’élève pour lui permettre de combler ses lacunes.
En outre je donne très souvent des tâches aux apprenants afin de les faire travailler sur l’oral (à travers des jeux de rôle, la description d’image (épreuve orale), des lectures à haute voix, des discussions spontanées sur un sujet d’actualité avec des mots simples…) soit la production écrite (lettre amicale….), description de personnes, raconter ses vacances … Cela me permet de suivre leur progression et donne la possibilité aux apprenants de s’habituer à parler et à écrire en français et de voir leurs progrès.
Malgré les efforts constants d’améliorer le niveau de maîtrise du français de mes apprenants nous avons encore beaucoup à faire.
Shpresa SMAJA, École secondaire « Kolin Gjoka », Lezhë, Albanie